Une nouvelle mesure, lors d’un arrêt de travail (maladie ou accident) va prochainement permettre aux kinésithérapeutes de pouvoir prétendre à des indemnités journalières.

Quelle cotisation ?

Elle correspondra à 0,30% du BNC (revenus annuels plafonnés à 3 fois le plafond de la sécurité sociale soit 3 x 41 136 = 123 408 €. Peu de kinésithérapeutes devraient dépasser cette limite !

La cotisation ne pourra pas dépasser 370 € par an.  La cotisation minimale sera calculée sur la base de 40 % du PASS, soit environ 50 euros par an.

Sous quelle forme ?

Elle sera donc obligatoire et comme pour la formation professionnelle ou les URPS. Elle sera recouvrée par l’URSSAF. Le paiement des IJ sera effectué par les CPAM.

Quand ?

La date n’a pas encore été fixée mais la mise en application ne devrait sans doute pas tarder. Dans ce cas une modification (adjonction) des cotisations sera faite dans l’échéancier annuel.

Que percevrons nous ?

En espérant ne jamais en avoir besoin (!), l’indemnité journalière maximale sera de 169 euros, et l’IJ minimale, sur la base d’un revenu annuel équivalent à 40 % du Pass, sera de 22 euros par jour.

Les IJ s’appliqueront, avec un délai de carence de 3 jours, pendant 90 jours. Ensuite ce sont celles versées par la CARPIMKO qui prendront le relais

Que versera ensuite la CARPIMKO ?

Dépliant incapacité- 2021.pdf (carpimko.com)

Que deviendront les contrats de prévoyances souscrits auprès des compagnies d’assurance ?

Ils vont s’adapter en fonction de ce nouveau paramètre. Cela étant la plupart d’entre eux prévoyaient (et prévoiront toujours) un versement jusqu’au 90° jour et un autre plus faible à l’issue de cette période, tenant compte des versements de la CARPIMKO. Le premier versement sera donc impacté et la cotisation de même (à la baisse).

Mais ils prévoient également d’autres dispositions comme la participation aux frais de fonctionnement, des rentes , des assistances diverses…

Par ailleurs ils vous garantissent une somme fixe alors que les « IJ sécu » d’une année sur l’autre,  seront fluctuantes en fonction des revenus N-1.

Faudra-t-il arrêter de souscrire ces prévoyances facultatives ?

En réalité il semblerait qu’une minorité de kinésithérapeutes dispose aujourd’hui d’un tel dispositif. On nous annonce des taux de l’ordre de 20% ce qui est faible.

Pour la grande majorité des professionnels, le versement des  « IJ sécu » demeurera insuffisant. Ceux qui possèdent un contrat le moduleront sans doute mais devraient le conserver. Ceux qui n’en ont pas continueront ainsi ou prendront conscience de la pertinence d’en souscrire un.

Et la retraite ? 

C’est un autre sujet mais il est tout aussi important. Les jeunes professionnels ne devraient pas attendre pour s’en soucier. Nous reviendrons sur ce oint à un autre moment